Les oliviers m’ont appelé.

Présentation
Lorsque le narrateur apprend la nouvelle du décès de Zio Négus, il rejoint au plus vite le petit village de Peschici pour assister aux obsèques de son vieil ami. Une fois arrivé au village, il se remémore tous les récits du passé et soudain, toutes les époques se mêlent : la guerre d’Ethiopie, le retour au village du vieux Zio Négus, son combat pour les arbres et surtout le mythe Frédéric II, qui dans ce même village, des siècles auparavant, avait mené bataille contre la mort elle-même.
Extrait
« Quelques jours plus tard, les villageois le virent sortir de chez lui aux aurores, un sac sur l’épaule. Il descendit la rue principale, faisant exactement, en sens inverse, le chemin que je suis en train de faire en voiture pour atteindre le village. Il alla jusqu’à Càlena. Là, il escalada le mur d’enceinte, fractura la porte et s’installa dans l’abbaye déserte. Il vécut ainsi, paraît-il, plusieurs semaines, plusieurs mois peut-être, jusqu’à ce que parvienne aux oreilles des Trapazzoli la nouvelle qu’un illuminé avait pris possession de leur abbaye. Il vécut là, seul, hurlant la nuit, faisant de grands feux dans la cour, parcourant les champs alentour, comme l’avait fait Frédéric II avec cette fièvre propre aux illuminés. »